Aujourd’hui, 58 % des entreprises mettent en oeuvre des projets de co-création pour stimuler l’innovation.

Ne pas traiter les consommateurs comme de simples acheteurs, mais les transformer en une partie de ce qui représente et produit une marque est possible grâce à la co-création.

En 2014, McKinsey affirmait déjà que près de 90 % des managers étaient en phase avec la valeur apportée par la collaboration entre les marques et les consommateurs.

Passons en revue 5 entreprises qui ont réussi à tirer parti de la co-création et partageons les bonnes pratiques en la matière. mais d’abord, petite piqûre de rappel !

Qu’est-ce que la co-création ?

La co-création consiste à inviter les parties prenantes parties prenantes (généralement les clients) à innover de manière collaborative. Les idées sont partagées et améliorées ensemble, plutôt que gardées pour soi.

La co-création vise à aboutir à des idées de nouveaux produits, ou même à apporter des solutions techniques à des questions complexes de fabrication.

5 exemples de projets de co-création réussis

  • Nike
  • Burger King
  • Cuisinella
  • Salomon
  • Leroy Merlin

1. Nike : faire la cour(se) avec les consommateurs

Du marketing participatif à la co-création ! C’est sur cette base que Nike inclus ses clients dans le process de co-création produit grâce à de nombreuses initiatives :

  • Lancement d’un site lors de la Coupe du monde 2006 qui encourageait les consommateurs à partager des vidéos de leurs prouesses techniques au football. Et les autres consommateurs étaient invités à commenter et évaluer les vidéos.
  • Le site Nike ID qui a organisé un concours où 20 clients ont eu la chance de concevoir des sneakers. Le consommateur ayant recueilli le plus de votes par ses pairs était récompensé chaque mois.
  • La collaboration entre Nike et Apple, avec la commercialisation de l’Apple Watch Nike, a permis aux adeptes de la course à pied de suivre précisément leurs séances et partager avec une large communauté de coureurs leurs expériences, tout en les aidant à améliorer leur entraînement.

Ces initiatives ont permis de connecte des millions de consommateurs entre eux et, surtout, à la firme à la virgule. L’entreprise reçoit directement les feedbacks, suggestions et idées de ses clients. L’accès privilégié aux données de leurs clients permet d’en savoir plus sur les besoins client et surtout permet à Nike d’avoir un avantage concurrentiel considérable sur leurs concurrents.

2. Burger King : des emballages réutilisables pour réduire l’impact environnemental

Comment ça marche ?

Basé sur le principe de l’économie circulaire de l’analyse des verbatims et des insights client, le géant de la restauration rapide Burger King a décidé de lancer 2 emballages d’un genre nouveau :

  • Des contenants réutilisables pour le Whopper
  • Des gobelets réutilisables pour le café et les sodas

D’abord prévus pour les restaurants situés au Japon, au Canada et aux Etats-Unis en partenariat avec l’entreprise TerraCycle, Burger King incitera ses clients à retourner les emballages pour qu’ils soient nettoyés de manière hygiénique sans danger avant chaque utilisation.

Le PDG de TerraCycle, Tom Szaky, à l’initiative du programme Loop l’affirme : « Pendant le COVID, nous avons constaté l’impact environnemental de l’augmentation des commandes à emporter, ce qui rend cette initiative d’autant plus importante ».

Lorsqu’il sera remis au consommateur, chaque emballage utilisé sera consigné. Dès lors que ce dernier le retourne et le remet dans la boucle, il est alors remboursé. Un premier pas vers le zéro déchet !

Burger King et TerraCycle ont pour ambition d’utiliser chaque emballage 100 fois à minima. Ce qui d’une part réduit drastiquement l’impact environnemental et surtout la quantité d’emballages à usage unique et de matériaux vierges que Burger King doit produire.

Burger King s’est également engagé à s’approvisionner à soutenir la production d’emballages durables. En effet, 100% d’entre eux proviendront de ressources renouvelables, recyclées ou certifiées d’ici 2025.

Et en France ?

Depuis le jeudi 19 décembre 2019, un projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire oblige les établissements de restauration rapide à servir les consommateurs qui commandent sur place dans des récipients réutilisables. Il va falloir un peu de patience puisque la date limite pour l’application de cette loi est fixée au 1er janvier 2023 au plus tard…

3. Cuisinella mise sur la co-création pour inventer la cuisine de demain

Challenge co-création Cuisinella Mushin
A gauche, les idées proposées par les consommateurs Cuisinella sur Mushin
A droite, le résultat final : le plan de travail escamotable

Engager les clients au service de la co-innovation

Quelle innovation produit permettrait de réussir l’aménagement d’un coin repas dans la cuisine ? Telle était la problématiques soulevée par l’équipe produit Cuisinella.

Pour accélérer son processus innovation et concrétiser ses stratégies consumer-centric, Cuisinella a fait le choix d’utiliser la plateforme Mushin pour rendre accessible et efficient ce processus. Ainsi, les irritants sont rapidement identifiés, les idées, les intentions produit sont valorisés et les ajustements affinés. Les clients représentent désormais de véritables acteurs de leur relation avec la marque et prennent la parole pour donner leur avis.

Cuisinella a fait appel à la collaboration visuelle pour permettre à ses équipes d’interagir instantanément et de partager, commenter des idées en photo avec ses consommateurs en tirant le maximum de bénéfices de l’intelligence collective.

Si vous souhaitez approfondir la lecture, je vous invite à télécharger le cas client.

4. Salomon : la co-création interne levier d’engagement et d’innovation

Qu’est-ce que la co-création interne, exactement ?

La co-création interne vise à mobiliser les collaborateurs dans la création de nouveaux produits. Pour innover en interne au sein d’une équipe dont les membres travaillent à distance, tout l’enjeu réside dans la création d’une démarche globale permettant d’impliquer l’ensemble des collaborateurs.

La co-création interne : un must-have pour les équipes Salomon

Digital inspiration Wall Salomon – Gamme de produits Sports d’Hiver

L’objectif annoncé par David Farcot, Responsable du Design chez Salomon, est clair. Créer davantage de transversalité et d’agilité en faveur des équipes Design & Produit, en vue de collecter et de challenger des idées, inspirations pour aboutir à une meilleure visualisation et à la création de la nouvelle collection de produits du rayon sports d’hiver.

La co-création interne est un véritable levier d’engagement. Puisqu’elle favorise la collaboration du collectif, stimule l’esprit d’équipe, met en avant l’entraidevalorise les bonnes idées et les succès. En tant que driver d’innovation, la co-création met en exergue la culture du feedback à travers un dialogue constructif.

En savoir plus sur le cas Salomon.

5. Leroy Merlin : Répondre aux besoins client avec une gamme de produits adaptée

Aperçu des inspirations et réalisations partagées sur la communauté de co-création

« Chaque projet consommateur est une expérience ». Leroy Merlin l’a bien compris en lançant la mission de co-création « La déco s’invite en quincaillerie » pour booster le développement de sa gamme de produits.

Pendant plusieurs semaines, les consommateurs étaient invités à partager leurs plus belles réalisations et échanger sur le sujet de l’aménagement de l’habitat et du bricolage créatif. Bref, une expérience unique, visuelle et collaborative. Tout un programme !

L’objectif : récolter leurs insights et leurs usages en matière de bricolage créatif, ajuster la gamme actuelle pour la renouveler et l’aligner sur les nouvelles tendances.

Il s’agit aussi d’aller plus loin que la simple proposition d’idées et d’inspirations en leur permettant de partager leurs réalisations, toutes plus inspirantes les unes que les autres !

Exemple de réalisation d’une consommatrice : Range-jouets « fait maison »

Au total, ce sont 50 consommateurs avec plus de 600 réalisations, qui ont participé aux côtés du Chef de Produit : « En échangeant avec les consommateurs sur la plateforme Mushin, Leroy Merlin prend conscience de nouvelles problématiques produits et propose d’y apporter des solutions concrètes« , précise l’équipe communication.

Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir les explications détaillées ici !

Conclusion


Faire de la co-création une réussite exige une vision et une planification minutieuses. Les objectifs sont clairs : gain de temps, d’énergie et de coûts pour bénéficier d’une longueur d’avance sur vos concurrents !

Si vous souhaitez découvrir d’autres exemples inspirants en matière de crowdsourcing, je vous invite à lire cet excellent article de Lidia Boutaghane.

Discutons de vos enjeux, de vos projets et imaginons ensemble comment Mushin peut appuyer votre transformation !

Prêt à lancer votre programme de co-création pour développer de nouveaux produits avec vos consommateurs ?

Selon Clayton Christensen, professeur à la Harvard Business School, plus de 30 000 nouveaux produits sont lancés chaque année et 95% d’entre eux échouent. Il s’agit d’ailleurs du même taux de réussite que celui que j’avais avec les filles à l’université (ma méthode était clairement bancale).

Cela nous amène à la question suivante : Pourquoi les produits échouent-ils si souvent ? Du nouveau Coca-Cola, le New Coke en 1985 à la récente tentative de la marque Kohler de créer des toilettes équipées d’une IA et permettant de suivre les « mouvements » (à 5000€ tout de même), l’histoire est truffée de produits mal conçus et mal lancés.

Pour développer, lancer et faire adopter un produit à succès, faut-il une formule parfaite d’innovation produit, mêlant transpiration, calcul et chance ? Si c’est le cas pourquoi développer des nouveaux produits est-il si difficile ? Cela se résume bien souvent à un manque de ressources et de préparation en amont.

Voici nos 6 conseils pour assurer la réussite dans le développement de nouveaux produits :

1. Résoudre de vrais problèmes

Au fond, toute innovation produit est le résultat de la résolution des problèmes les plus fondamentaux. Cela nécessite une réflexion inverse de la manière dont les personnes ou les entreprises abordent les choses. Les concepteurs de produits qui ont eu le plus grand succès, suivent de très près les problématiques client.

Pour identifier les caractéristiques produit les plus pertinentes, il faut considérer chaque étape de l’utilisation d’un produit ou d’un service.

Il est essentiel de bien comprendre la voix du client. Mais comment l’écouter et le comprendre ? Identifier ses besoins, ses attentes et surtout, savoir y répondre ? D’abord, étudiez attentivement vos clients et l’usage qu’il fait de votre produit.

La pertinence de votre offre dépend pour beaucoup de la qualité de vos insights clients actuels.

2. Adopter une méthodologie de développement de produits sur mesure

Le choix de la méthodologie pour le développement de produits la plus efficace fait l’objet de nombreux débats, mais la réponse varie selon les secteurs et les entreprises.

La mise en place en place d’un process « étape par étape » est structuré et nécessite une réflexion approfondie avant qu’un produit ne passe d’une porte à l’autre. La méthode agile est largement utilisée dans le développement de logiciels, mais peut être problématique dans d’autres secteurs qui exigent des versions de produits plus calibrées.

Par exemple, les produits vendus au détail doivent généralement être approuvés six à douze mois à l’avance sans qu’il y ait d’écart dans les dates de lancement, et d’autres services comme les équipes produits et design peuvent ne pas être en mesure de s’adapter aussi facilement qu’une team de développeurs. Le fait de ne pas fixer des attentes claires peut entraîner de nombreuses perturbations au sein de l’entreprise.

Établissez une méthodologie de développement de produits qui fonctionne pour votre entreprise et qui est adoptée par toute l’équipe de direction.

Par exemple, la méthode du Design Thinking est particulièrement adaptée pour répondre aux problématiques complexes. Elle permet d’aller à la rencontre des utilisateurs, des consommateurs pour comprendre de manière fine leurs besoins, leurs problématiques et leurs envies.

3. Coordonnez-vous minutieusement avec toutes les parties prenantes

Un autre écueil dans le développement produit est que la plupart des petites entreprises ne comptent qu’une ou deux personnes pour incuber une idée. Il y a souvent un manque de coordination entre les départements tels que la partie marketing, commerciale et production dès le début. L’équipe marketing est souvent convaincue par sa démarche mais ne trouve pas le soutien de la direction, de la conception jusqu’à la réalisation.

Quel que soit le process choisi, il est important d’obtenir dès le début l’avis des parties prenantes sur le projet et de se mettre d’accord sur les non négociables du produit, le déploiement des ressources et la mise en place du rétroplanning du projet.

Pour garantir que les équipes traitent les sujets qui auront un réel impact sur le business de l’entreprise, il est nécessaire d’établir un langage commun entre la stratégie et les équipes innovation.

Stim a développé les profils d’ambition d’innovationCes profils associent aux enjeux stratégiques identifiés par l’entreprise des types d’activités innovation, des niveaux d’effort et d’investissements. On distingue 4 profils : le dérisqueur, le différenciateur, le performeur et le game-changer.

4. Fixez les hypothèses clés dès le début

De nombreux lancements de produits sont en retard parce que les décisions sont prises à la dernière minute. En effet, les principales hypothèses concernant le produit sont souvent erronées et ne sont remises en question que lorsqu’il est trop tard.

Dès le début, il faut évaluer évaluer les coûts (matières premières, humains), les prix cibles et les canaux cibles.

5. Ayez une vision à long terme de votre innovation produit avec la roadmap

Trop d’entreprises pensent à des sorties de produits par intervalles année par année. Par définition, si plusieurs produits sont lancés en plusieurs phases, ils devraient être à des stades de développement différents. Il est donc crucial de planifier en amont les tâches à réaliser et à répartir pour avoir une vue d’ensemble du projet.

6. Ayez une cadence appropriée

Un dilemme pour de nombreuses équipes Produit et Design revient souvent: la précipitation pour sortir trop de produits en même temps. Cela dilue la qualité des nouveaux produits et des lancements de produits. Cette dilution est fonction de ce qui suit :

  • Des ressources internes limitées, qui entrainent un focus moindre sur la production et le lancement du meilleur produit possible.
  • Une adoption limitée par les clients, car ceux-ci ne peuvent « absorber » qu’un nombre limité de produits en même temps.
  • Moins de temps pour évaluer le succès des produits et les ajustements nécessaires pour les futurs produits.

La première étape de la « pensée produit » est de déterminer le problème que vos utilisateurs cherchent à résoudre. Et c’est la raison principale, voire l’unique, pour laquelle ils achèteront votre produit.

Parce que l’avenir de votre entreprise pourrait déjà se jouer lors de votre prochain lancement produit.

Vous êtes convaincu par une approche orientée client dans le cadre de votre process d’innovation et souhaitez passer à l’action ?